De nombreux dirigeants font confiance à leurs comptables qui peuvent pourtant commettre des erreurs. Pour être sûr de rester dans le cadre de la loi, il vaut mieux anticiper.
Les erreurs classiques
Même si votre expert est compétent, il n’en est pas moins homme et n’est pas infaillible. Les erreurs humaines sont les plus fréquentes et exiger une vérification (ou la réaliser soi-même) peut éviter de gros problèmes.
- Inversion ou interversion des chiffres, dues à une mauvaise lecture de Facture, à un recopiage erroné…
- Erreur provenant d’un report lors de l’établissement de la balance. Il s’agit en général d’un oubli de report d’un article, d’un double report de celui-ci ou d’une interversion entre débit et crédit.
- Les erreurs d’imputation sont également courantes. Il s’agit d’une opération attribuée à un compte par erreur.
- L’oubli d’une opération ou non exhaustivité.
- Au contraire, l’enregistrement en double (ou plus) d’une opération ou double enregistrement. Cette erreur peut être dangereuse car considérée comme détournement de fonds.
Les autres erreurs comptables
Facturation, recouvrement de Créance, retards d’encaissement doivent naturellement être reportés.
- Une facture non réglée, même Facture proforma , doit être notée comme telle. L’expert doit alors débiter le client litigieux et créditer le compte client de la dette. La perte probable doit également être notée (dépréciation).
- Si la dette ne peut être récupérée, la créance devient Irrecouvrable. Pour que ce montant soit consigné dans les normes, il faut que le responsable débite le compte – pertes sur créances irrécouvrables – et n’oublie pas de débiter de même la TVA (oubli fort courant). Il faut également vérifier que le comptable a bien annulé la dépréciation.
- Une chose toute bête, mais capitale, la TVA. Aujourd’hui, celle-ci est fluctuante (variable suivant l’acte).
Les nouveautés 2014
- La comptabilité doit aujourd’hui être réalisée sur supports informatiques. Cette loi a été votée en 2012 et entre en vigueur en 2014. Les fichiers doivent être sous format pdf, ASCII ou print et peuvent être présentés sur CD-Rom, disque dur externe ou encore clé USB. Une amende de 1500 euros par exercice est réclamée en cas de non présentation sous forme dématérialisée.
- Vérifiez que les champs suivants sont présents sur le livre de compte : code journal, numéro d’écriture, date de comptabilisation, numéro de compte, code tiers, intitulé de compte, numéro et date de pièce, libellé de l’écriture, montant débit / crédit, opérations réalisées avec des tiers.
Notre conseil d’expert:
Les bonnes pratiques comptables consistent principalement à effectuer un travail sans erreur. Mais ce n’est pas toujours les cas. Mieux vaut « perdre un peu de temps » à vérifier les comptes que de risquer des problèmes. Prouver que l’erreur constatée provient d’une faute comptable est une chose malaisée. Et dans ce cas, des excuses ne servent pas pour éviter les amendes.
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