Le Days Sales Outstanding ou Nombre de Jours de Crédit Client (NJC) est un indicateur de gestion budgétaire des produits d’exploitation (poste client) permettant d’évaluer le niveau de liquidité de l’entreprise à court terme et le potentiel de risques financiers auxquels l’entreprise s’expose.
Principe et mode de calcul
Le DSO est une composante essentielle du BFR (Besoin en fonds de roulement), qui revêt un principe simple : plus les encours (stocks et Créances clients) sont élevés, moins l’entreprise dispose de liquidités à court terme qui lui permettent de soutenir sa croissance. Le DSO est l’indicateur de l’encours clients du BFR (vs. stocks) qui évalue en nombre de jours le délai de paiement moyen des créances clients.
Après avoir défini la période concernée, il est calculé de la manière suivante (montants TTC) :
- DSO = (encours total au dernier jour de la période x nombre de jours de la période) / CA de la période
Plan d’actions de réduction du DSO
Phase amont : mettre en place un tableau de bord de recouvrement de créances
Plus le DSO est faible, moins les clients mettent de temps à honorer leur dette, plus l’entreprise dispose de liquidités à court terme. Ainsi, dans le cadre de la négociation commerciale, l’entreprise doit pouvoir réduire au maximum le délai de paiement accordé à ses clients, sans détériorer sa compétitivité (des indicateurs comme le DSO permettent justement de faire le meilleur compromis). Réduire le DSO implique en amont une démarche commerciale consensuelle autour d’un compromis entre position financière et compétitivité. L’entreprise peut également établir
une typologie client en fonction des risques potentiels (solvables, douteux, risqués etc.) et indiquer dans le bilan les provisions pour clients douteux et les provisions pour risques et charges
Phase aval : procédures alternatives de recouvrement
Plus en aval, c’est-à-dire dans un registre plus réactif et ponctuel, l’entreprise doit entamer une procédure de contentieux auprès du débiteur.
Dans le cas de Factures impayées au-delà de la date limite de règlement, il est d’abord conseillé aux entreprise de suivre une procédure à l’Amiable. L’entreprise peut externaliser la gestion de Litige auprès d’un cabinet de recouvrement. Un premier rappel par téléphone au ton commercial est alors effectué. Si aucun encaissement client n’est constaté, il s’ensuit une deuxième relance (lettre de recouvrement accompagnée d’un appel téléphonique) avec une exigibilité de paiement sous 8 jours. Une dernière relance serait transitoire quant à l’éventuelle saisie du Greffe de la juridiction compétente.
Une Mise en demeure est alors envoyée au débiteur. Il s’ensuit une procédure d’Injonction de payer, où le juge pourra acter un remboursement partiel ou total de la dette du débiteur. L’encaissement client est concrétisé par la phase de recouvrement des créances exécutoires.
L’entreprise doit disposer d’un maximum de documents (bons de livraison, CGV, factures impayées) attestant du bien-fondé de la procédure.
Notre conseil d’expert
Le DSO seul ne suffit pas à obtenir un indicateur pertinent de la position financière à court terme de l’entreprise. Il doit être systématiquement ramené à son équivalent du poste fournisseur, le Days Payables Outstanding (DPO). Toute chose égale par ailleurs, un DPO supérieur au DSO indique une position financière favorable.
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